Le président américain Donald Trump a critiqué les nouvelles mesures « surprenantes » prises par la Chine en matière de contrôle des exportations de minéraux rares, accusant le pays de devenir hostile. La Chine a rétorqué que les restrictions accrues imposées par l'administration Trump aux entreprises chinoises l'avaient contrainte à agir ainsi. Le conflit s'est rapidement intensifié, M. Trump menaçant de rétablir des droits de douane à trois chiffres et la Chine promettant des représailles.  Cette impasse a ébranlé les marchés mondiaux, ravivé les craintes d'une nouvelle guerre tarifaire et jeté le doute sur la tenue d'une réunion prévue entre M. Trump et Xi Jinping. La Chine affirme que ce sont les États-Unis qui ont provoqué la crise en augmentant considérablement le nombre d'entités chinoises figurant sur leur liste de contrôle des exportations à la fin du mois de septembre. Les analystes chinois ont accusé les États-Unis d'agir de mauvaise foi, affirmant que la Chine ne faisait que répondre de la même manière. Les relations s'étaient brièvement améliorées après les négociations commerciales à Madrid et un entretien téléphonique positif entre Trump et Xi.  Quelques jours plus tard, les États-Unis ont imposé de nouvelles restrictions à l'exportation, notamment des mesures visant les filiales à l'étranger. Les restrictions chinoises sur les terres rares, qui couvrent non seulement les minéraux, mais aussi les technologies utilisées pour les produire et les traiter, marquent un changement important. Alors que le pays insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas d'interdictions totales, les industries mondiales, de l'automobile à la défense, signalent déjà des pénuries. Les analystes notent que la Chine utilise désormais des tactiques similaires aux contrôles à l'exportation américains, en particulier ceux appliqués aux semi-conducteurs sous l'administration Biden.