Des vidéos mettant en scène des bébés reborn, des poupées hyperréalistes imitant des nouveau-nés, sont devenues virales sur les réseaux sociaux et ont relancé le débat sur les limites entre la fantaisie et la santé mentale. Selon la psychologue Carla Campos, les reborns peuvent avoir une valeur thérapeutique lorsqu'ils sont utilisés à des fins spécifiques, par exemple pour traiter le deuil, la solitude, les traumatismes ou même la maladie d'Alzheimer. "Le cerveau réagit aux stimuli imaginaires de la même manière qu'aux stimuli réels. Cela peut être bénéfique, à condition que l'imagerie ne remplace pas les liens humains réels", explique la psychologue. Cependant, l'utilisation excessive de ces poupées comme substitut aux relations peut indiquer une situation plus délicate. Les personnes souffrant de traumatismes graves, de troubles dissociatifs ou d'une structure psychique affaiblie risquent de perdre la frontière entre le réel et le symbolique. Le spécialiste insiste sur le fait que le lien avec la poupée ne peut pas remplacer une thérapie, des relations significatives ou une vie sociale.